Sisey Bones

Juillet 1950 : J’arrive au monde ! Papa est militaire, vétéran de Pearl Harbor. Maman est professeur de piano. Mon nouveau foyer se situe dans la banlieue riche de San Francisco. Ah oui, j’oubliais, nous sommes noirs.

Octobre 1953 : Bon bah j’ai 3 ans, je grandis bien et c’est tout. Je me souviens pas de cette période (normal, hein). Papa et maman m’ont dit que j’étais (déjà) turbulente.

Février 1957 : Je m’emmerde à l’école. C’est trop facile, donc je glande rien. Mon père me gueule dessus (il sait faire que ça) et maman s’inquiète.

Juillet 1957 : Je passe pour la première fois de l’autre côté. J’y rencontre Sarune (Et ouais, une putain de changeling). Pour la première fois de ma (très) courte existence, je rencontre quelqu’un d’intéressant. On se reverra beaucoup par la suite.

Mai 1958 : Je suis diagnostiqué HPI (haut potentiel intellectuel) par une armée de psy que papa et maman ont consulté. J’intègre une école spécialisée pour les enfants « comme moi ».

Mai 1958 : Première fugue. Je veux pas rester avec ces dérangés du cerveau.

Mai 1958 : Papa me rappelle à l’ordre en mode « on est des marines, on est pas des PD ». Papa, je suis une fille, même si c’est à ton grand regret.

Juin 1958 : J’ai compris la leçon, je retourne faire semblant à l’école des bizarres. Heureusement, mes rencontres avec Sarune viennent un peu éclairer cet horizon morne.

04 Juillet 1960 : Jour de fête nationale et de feu d’artifice. Maman a décidé que je jouerai l’hymne au piano pour la petite sauterie organisée avec les voisins pour l’occasion. Moi j’ai pas envie. Du coup je fais jouer le piano tout seul. Scandale. Accusation de sorcellerie nègre. Pas ma meilleure idée.

Août 1960 : On déménage. Papa n’a pas l’air particulièrement heureux de ce changement.

Septembre 1960 : Vicky Debeau rencontre mes parents et se présente comme une professeur et psychologue capable de m’aider. Elle convainc papa et maman.

Septembre 1960 : J’intègre l’ « Etablissement Debeau ». Pire souvenir de ma vie. En matière de lavage de cerveau, ça se pose là. Gniagniagnia, l’ordre du monde doit être préservé. Gniagniagnia, Vous avez un don que vous devez mettre a service des autres. Blablabla.

Septembre 1960 : Je rencontre Priska chez les tarés. On devient amies tout de suite. Tellement amies qu’on décide ensemble de fuir cet établissement avant de finir comme des robots.

Octobre 1960 : Fugue. On fait pas la connerie de retourner chez les parents. Priska nous conduit chez son oncle, Bobby Damer. Le tonton bizarre de Priska est un Mage et un producteur de musique. Il nous prend sous son aile.

Juin 1964 : Priska et moi adorons notre vie. On adore se poser dans le studio de Bobby pour voir et écouter tout un tas d’artistes. On y passe des heures. Bobby nous fait aussi travailler la Magye. Bah ouais, à 14 piges, on est reconnues comme des cultiste de l’extase.

Avril 1965 : Je rencontre Jim Morrisson à la suite d’un essai chez Bobby. Ca accroche tout de suite. J’ai 15 ans, il en a 22. On fume des joints, on fait l’amour, inconsciemment ma Magye nous emmène dans L’Umbra. L’autre côté. L’expérience nous marquera tous les deux. Lui car à travers les brumes de la drogue a perçu un autre monde, moi car je viens de laisser en route ma virginité.

Mai 1965 : Ca fait plusieurs mois que je n’ai plus vu Sarune. Elle ne passe plus me voir comme elle le faisait avant. Je m’en inquiète. C’est ma seule amie avec Priska.

Mars 1966 : Je kiffe la vie que je mène. Touche-à-tout, je m’essaie à plein de choses. Poésie, musique, écriture. Je co-écris avec Janet Joplin Women is losers après une nuit d’amour, inspire à Jimi Hendrix Foxy lady après des heures à paler et à consommer du LSD et rencontre David Bowie à une soirée chez Bobby dont naît plus tard Space Oddity. Bobby et Priska affirment que j’ai un don en plus de la Magye. Moi je trouve juste ma vie géniale.

Novembre 1966 : Toutes les bonnes choses ont une fin. La villa de Bobby est prise d’assaut  par des hommes armés. Bobby meurt en protégeant notre fuite. Dans les assaillants, je reconnais Vicky Debeau. Le lendemain, une coupure de journal retrace la mort d’un célèbre producteur San-Franciscain d’une overdose.

Janvier 1967 : Après plusieurs semaines à se planquer, à vivre dans la peur, Priska qui est à la colle avec  Keith Moon des Who s’arrange pour que ce dernier nous loue une maison à Sausalito.

Février 1967 : J’apprends la mort de mes parents dans un accident de voiture. Je n’ai aucun mal à faire le rapport avec Debeau. Je me rends à l’évidence, nous sommes traqués.

Avril 1967 : Sarune réapparaît subitement. Elle m’informe qu’une lutte entre les membres de son espèce se déroulent autour de San francisco. Si je n’entends pas grand-chose à sa quête, je lui assure de toute l’aide que je pourrais lui fournir.

Juillet 1967 : Le "Summer of Love". A la suite d’un concert des Doors sur San Francisco, je recroise Jim Morrisson. On remet le couvert. Break on through sort quelques semaines plus tard. C’est la dernière fois que je croiserai sa route.

Décembre 1967 : Grâce à nos contacts, on ouvre un studio dans notre maison. En parallèle, on recueille un autre Mage errant dans la ville. Donald Sawyer est un mec cool. Un Verbena. Nos efforts conjugués conduisent à transformer lentement mais sûrement la maison de Sausalito en Chantrie.

Novembre 1968 : Michael Lang et Yanis Goux nous contacte pour organiser le plus gros festival de l’histoire. Evidemment on fonce. Les mois qui suivent, on s’occupe de caster les groupes qui joueront à Woodstock. La chantrie s’agrandit également avec l’arrivée de Tim Foster, un Euthanatos. Bon il est dans un trip cheloud, mais un mec bien.

Août 1969 : Woodstock. Mes souvenirs sont confus. Sex, drugs and rock’n roll.  J’ai 19 ans et je pense déjà m’être accomplie en tant que Mage. J’ai des flash de moments d’euphorie avec Joe Cocker ou encore Robert Plant. En tant que Mage, je grandis en Quintessence et en en maîtrise des sphères de façon exponentielle après ce festival. Moment de grâce ultime dans ma recherche de l’illumination magique.

Septembre-Octobre 1969 : Priska et moi-même continuons à hanter la scène culturelle San-Franciscaine. Au cours d’un concert, je fais la rencontre d’un étrange personnage. Le Seigneur Rân (ouais, moi aussi je trouve son nom ridicule, mais c’ets comme ça qu’il s’est présenté) profite que je passe en coulisse pour m’intercepter. Il me questionne sur ma relation avec Sarune. Il a pas eu l’air convaincu par ma feinte d’ignorance du sujet.

Fin Octobre 1969 : En sortant d’un restau chinois, je me fais tirer dessus. Les hommes en noirs. Debeau. Les Technocrates. J’utilise l’ensemble de ma Magye pour m’en sortir, mais prend les effets du paradoxe à plein. Je parviens à les semer, mais épuisée, je perds connaissance à un coin de rue…

Avatar:



L'avatar de Sisey est de nature dynamique. Il se présente à elle sous la forme d'un vortex de feu aux reflets rouge carmin qui l'encourage à tenter, vivre des événements de toute sorte et à grandir dans sa compréhension d'elle-même à travers l'expérimentation.

Sphères de prédilection:

Arete: 4
Willpower: 5

Life: 4
Matières: 2
Mind: 3
Spirit: 3
Entropie: 1

Nature: Contrary
Demeanor: Muse

Paradigme: Tout est Chaos, vous pensez simplement que cela a un sens.

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Concept : Jeune Mage Du Culte de l'extase
Nature : Contrariante
Attitude : Muse
Compétences : Arête +4, Volonté+3,
Sphères : Vie 4, Matière 2, Psyché 3, Esprit 3, Entropie 1
Aspects :
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