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Faust
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Wyld Thing... Empty Wyld Thing...

Ven 26 Juil - 12:38
Silence. Arômes chauds et sucrés de cannelle et de chocolat.  Fragrance de meuble en bois ciré.  Velouté apaisant du coton. Tu ouvres les yeux. Un salon. Anis et blanc. Motifs de Lys. C’est le salon de ta grand-mère. Un simple canapé en tissu fleuri, une table basse ancienne en bois doré décoré d’un napperon brodé sur lequel sont posés les muffins et un chocolat chaud, et en face de toi, une télévision.  Tu voudrais te lever, mais tu n'y arrives pas. Et finalement, tu n'en as pas très envie.

Tu te sens tellement bien.

Tu te baisses pour prendre un des muffins. Ils sont toujours marqués d'un cœur où est inscrit « Eat Me ». C’est pour te rappeler l'histoire d'Alice qu'elle te lisait tous les soirs. Ce passage où elle est toute petite et grandit d’un coup te faisait toujours rire. Tu te sens tellement bien. Tu mords dedans. C'est chaud. Les pépites de chocolat fondent dans ta bouche. C'est merveilleux. Qu'est-ce que c'est que cet arrière-goût délicieux ? Tu manges goulument. Mamie Daisy…

La vieille télévision s'allume, et un œil gris s'affiche sur tout l’écran. Est-ce qu’il te regarde ?

Tes bras te picotent.. Tu baisses lentement les yeux. Tiens, tes bras sont tout petits comme ceux d’Alice. Du coup, tu peux à peine voir tes veines bouger. Bouger.. ? Elles roulent et roulent comme de petits serpents sous ta peau. La sensation est vraiment étrange, comme si quelque chose de vivant vivait dans quelque chose de vivant. Toi. Quoique tu ne sais plus bien. Est-ce que ces veines sont à toi, ou est-ce que tu es une partie de ces veines ? Les écailles de serpents se mettent à glisser en reptation tout le long de ton corps, puis tu les sens onduler sur ton visage et grossir...

Tu voudrais crier, mais tu n'y arrives pas, ça ne s’ouvre pas. Tu voudrais bouger, mais tu n'en as pas la force, tu te sens toute molle.  Tout ce que tu regardes commence à devenir mou aussi comme de la pâte à modeler. Comme si la pièce était en train de fondre. Comme le Muffin sur le tapis. Ses protubérances de biscuit se transforment en piques, et les pépites de chocolat en pattes et en deux yeux noirs. Et ce hérisson part en expédition sous le canapé en laissant des traces de choco-pattes.

Ton cerveau et ton cœur explosent de l’intérieur. Les couleurs deviennent vives comme une vision sous LSD, mais en bien plus réel.  

Une mélodie lancinante s’élève alors. Mélange d’ancien et de nouveau, où percussions et tambours rencontrent la modernité de la guitare, des violons et de la contrebasse dans un mélange hypnotique de tribal psychédélique.

Une biche bleue ciel passe devant toi. Elle sent la noisette. Tout se déforme lentement, puis tout s’accélère. La biche se déforme, s’étire. Ses entrailles se répandent là devant toi, elle te regarde d’un œil noir de son profil. Puis elle tourne la tête et tu vois que son autre profil a six yeux arachnoïdes qui lui mangent la tête.

Tu voudrais bouger, mais tu ne peux pas. Tu voudrais crier, mais tu vois dans le reflet de la table que tu n’as plus de bouche. Des Serpents-branches te poussent partout dans ce corps qui n’est plus vraiment ton corps. Tu sens tes doigts s’allonger. Tu es en train de te transformer en…Autre chose.

La maison commence à fondre devant toi comme du chocolat, coulant vers une fente là où était ta bouche, et tu avales tout dans un torrent multicolore. Tu as l’impression soudain que toute ton âme est en train d’exploser.  

Maelstrom de couleurs qui tournent en cercles concentriques, mouvements erratiques d’un décor de néant aux couleurs trop vives qui semblent vouloir te raconter une histoire.

Des images de pâte à modeler multicolore se forment et se déforment au gré de l’imagination chaotique d’un conteur fou. La mer, des plantes, des animaux, des rivières, des silhouettes à moitié humaines à moitié animales. Tout se fond en un arc-en-ciel de matière qui file comme un rayon à toute vitesse et avec lequel tu te laisses emporter.

Les motifs changent à toute allure. Une Araignées d’écrans aux pattes métalliques avec des yeux envahit tout, et le jet multicolore rempli d’une arche de Noé d’animaux jaunes verts bleus et rouges danse autour de l’énorme Arachnée, évitant de se faire prendre dans ses pattes menaçantes.

Une vallée de montagnes se forme et se déforme, secouée de flammes et de craquelures. Des cubes apparaissent dessus, puis s’envolent, laissant la place a ce qui ressemble à des immeubles, alors qu’une toile grise commence à tout recouvrir. Le sol explose, mais la toile retient tout, remettant les bouts déchirés à leur place. Le courant multicolore, pris dans la toile, s’échappe entre les mailles de ce filet d’acier et file vers un ciel noir parsemé d’étoiles de diamants.

Tout fond encore une fois dans une boule jaune qui se transforme en soleil, et tu es propulsée comme un grain de sable dans le vide sombre et froid. Une porte noire. Derrière, des filaments créent une silhouette féminine totalement noire aux orbites vides. Elle lève un bras armé d’un couteau d’os et la boule jaune du soleil commence à décroître. Le jet multicolore, sorti de nulle part, et cette fois habité de silhouettes mi-humaines mi-animales fonce sur la femme noire et emplissent sa bouche jusqu’à la faire exploser en une boule noire. Emportée par le courant arc-en-ciel, la boule est projetée dans un trou dans le décor, et tout se dissoud à nouveau, les étoiles s’étirent et tu sens encore ton âme se déchirer dans un hurlement distendu et silencieux.

La Vallée est remplie d’immeubles, au centre de laquelle se tient dans un trou l’Araignée aux yeux d’écrans, ses pattes d’acier appuyées sur une sphère d’écrans qui lancent des images hypnotiques. Une foule de silhouette se forme, et de leur nuque part des fils qui vont se connecter aux écrans. Ils s’assoient en cercle devant l’Araignée.

La Toile métallique se resserre au-dessus de la vallée, ses filets prenant au piège le filet multicolore qui se désagrège peu à peu.

La scène fond à nouveau en une boule de pâte à modeler pour former dans une décharge au milieu de la vallée un canapé et une télévision dans laquelle un œil avide t’observe. Un œil qui se transforme en Araignée, sort de l’écran, et monte sur toi, rentrant en toi par le nez…

Des images défilent à toute vitesse. Un manoir. Des corps. Un visage avec un sourire fou. Un dédale. Une Silhouette informe de fumée noire qui fonce sur toi, et rentre en toi par la bouche. Le soleil s’éteint. Tu hurles de douleur tandis que ton âme est déchiquetée.

Trouves la….



Dernière édition par Nick Burton le Mer 26 Fév - 14:14, édité 2 fois
Faust
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Ven 26 Juil - 15:37
Tu te réveilles en hurlant. Les odeurs de suie et de cendre ont été remplacées par celle du désinfectant et les bips réguliers d'une machine. Tu ouvres les yeux pour te retrouver nez à nez avec le visage d'une femme noire assez corpulente en blouse bleue claire. Elle te tient et te rassure, t'empêchant d'enlever ta perfusion :
- "Ne bougez pas...Ne vous inquiétez pas, vous êtes en sécurité. Vous êtes au Saint Francis Mémorial. Vous êtes tombée en pleine rue sur la tête, on vous a emmenée ici...Vous vous souvenez ?"

Le restaurant chinois. La Technocratie. Debeau. Tu te souviens du combat, et d'avoir fui. Puis tout est devenu flou.

Autour de ton lit encerclé d'un rideau de plastique destiné à te cacher des autres patients tu découvres des bruits d'autres patients et docteurs. Un homme habillé en blanc ouvre alors le rideau. Blanc. Dans la quarantaine, des lunettes à écaille et des cheveux bruns courts dans un style très classique années 50 :
- Alors, Madame...Sanders..., dit-il en regardant un dossier qu'il tire du lit : Je suis le Docteur Michaelson. Comment vous sentez vous ?  

Tu n'as pas l'impression d'être réellement blessée, si ce n'est ce que tu penses être un coup sur la tête. Par contre tu te sens vidée et fatiguée, comme si tu avais couru un marathon. Tandis que tu essaies de te remettre de ce mal de tête qui te prend tout le crâne, tu l'aperçois.

Un symbole sur la chevalière en or que le "Docteur" porte. Des carrés et des ronds enchassés dans une mise en abîme. Tu as déjà vu ce symbole.  Le pendentif de Debeau.

- Vous allez bien, Madame Sanders ? Te demande l'air inquiet celle qui doit être une infirmière.
Masika
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Lun 29 Juil - 11:12
Réveil brutal. Gorge râpée par le cri que je viens de pousser. Odorat désorienté par des effluves contraires entre songe et réalité.  Vue qui a du mal à se réaligner sur cette femme qui me demande comment je vais. Sa silhouette se confond un instant avec celle d’une créature levant un couteau d’os. Je cherche du regard les créatures mi-humaines, mi-animales mais la pièce est dénuée de tout hormis d’un rideau de plastique blanc pudique et d’une aiguille plantée dans mon bras et reliée à une poche de liquide.

L’araignée-écran. Ils violent mon corps. Dans un mouvement de panique je tente d’arracher la perfusion, persuadée qu’il s’agit d’un canal permettant à l’araignée d’envoyer ses sbires prendre le contrôle de ma psyché. La grosse femme noire m’en empêche. Je hurle à nouveau. Mon pouls s’accélère. La mort du soleil jaune. L’araignée dévore San Francisco, impose son consensus liberticide. Le souffle court. Retrouves ton calme ma fille. Mes yeux cessent de rouler en tout sens pour se focaliser sur le blanc du rideau. Les odeurs cliniques donnent une touche médicale à cette réalité.

Je cesse de m’agiter, de résister à cette infirmière qui semble dépassée.

Le Saint Francis Mémorial. Un nom connu, rassurant. Je suis dans le réel. Je ferme les yeux et reprends le contrôle de ma respiration, jusqu’à ce que celle-ci se ralentisse pour retrouver un cours normal.

Le songe reflue, les souvenirs reprennent leur ordre logique. La sortie du restaurant, l’attaque technocratique, ma chute sur le trottoir et puis l’inconscience. Et donc le Saint Francis Mémorial.

Entrée du Dr Michaelson. D’emblée je ne l’aime pas. Son air propret, lisse. Un truc cloche. Sa première question m’interroge sur mon état. J’ai connu mieux, j’ai aussi connu pire. Mais une chose est certaine, je ne vais sûrement pas lui laisser une opportunité de me garder plus longtemps ici. C’est alors que je la remarque. La chevalière. Je réalise très vite l’association. L’établissement Debeau.

La peur grimpe à nouveau le long de ma colonne vertébrale. *Restes calme*. Je me recompose un visage serein devant la réaction de l’infirmière. Leur petit jeu est clair, j’en perçois l’issue : Il faut vous garder, vous n’êtes pas encore rétablie. Aussi, je réponds avec tout l’aplomb dont je suis capable à cet instant :

- Tout va très bien docteur. J’ai l’impression d’avoir un œuf de pigeon sur le crâne, mais pour le reste, je me sens bien, dis-je avec un petit rire pour donner de la consistance à mes dires. J’ai eu un réveil difficile suite à des cauchemars, mais j’imagine que cela vient des médicaments que vous avez dû me donner…

Attendre maintenant son départ pour demander à aller au pipi-room. A partir de là, je trouverai bien une solution.
Faust
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Jeu 15 Aoû - 21:20
Le Docteur Michaelson te regarde en remontant ses lunettes à écailles :
- Oui, bien sûr...Nous allons quand même vous garder en observation le temps de faire les examens nécessaires...Vous n'avez probablement rien, mais vu votre âge, je préfère m'en assurer..., dit-il avec un sourire trop régulier et plastique, avant de tourner les talons de ses mocassins noirs vers la sortie.

L'infirmière vérifie les constantes sur le moniteur, puis ta perfusion. Tu sens tout à coup qu'elle est...Gênée ? Troublée ?

Tu demandes à sortir pour aller aux toilettes. Son air gêné réapparait, mais elle recompose un sourire :
- Nous avons des urinoirs si vous voulez..., dit-elle sans te regarder, vérifiant une nouvelle fois tes constantes.

Devant ton insistance et devant son peu d'arguments convaincants pour ne pas te faire bouger, elle finit par t'indiquer les toilettes des urgences en évitant de regarder la porte. Tu agrippes ta perfusion, et t'aperçois que tu as pour seule tenue une blouse d’hôpital bleue claire à peine à ta taille.

Tu déambules et passes la double porte du service ambulatoire, et continues vers les toilettes en tressaillant. Pas à cause d'une réelle envie d'uriner, mais à cause de ce que tu viens de repérer sans mal. Deux agents. Lunettes noires. Costumes noirs. Ils ne cherchent même pas à être discrets. Ils font vaguement semblant de ne pas s'intéresser à toi, mais tu te dis qu'ils tiennent à ce que tu saches qu'ils sont là. Lorsqu'ils finissent par t'emboiter le pas alors que tu tournes dans le couloir jusqu'aux toilettes, tu en as la certitude.

Malheureusement en tournant, la seule issue à part la porte latérale des toilettes au milieu du couloir est une double porte en face de toi réservée au personnel et qui ne s'ouvre que de l'autre côté. A ta droite une baie vitrée t'indique que tu es au troisième étage d'une rue circulante. En désespoir de cause, tu pousses la porte des toilettes. Odeur de détergents. Battants de portes de toilettes des deux côtés, lavabos, mais aucune issue. Aucune lucarne ou fenêtre donnant sur l'extérieur. Juste une grille au dessus d'un des battants donnant sur un conduit de ventilation dans laquelle tu passerais à peine au milieu d'un faux plafond qui ne tiendrait probablement pas ton poids.

Connaissant depuis des années les techniques des chiens de garde des hommes en noir, tu sais qu'ils sont là en attendant que les renforts arrivent, avec sûrement Debeau ou un de ses sbires. Tu supposes que la gêne de l'infirmière est la conséquence de la présence de ces deux agents qui l'ont forcé au silence, ou des ordres que lui a donné le faux médecin Michaelson.

Quoiqu'il en soit, tu as probablement encore quelques minutes, peut-être moins, avant que la cavalerie des Men In Black ne débarque et que la situation ne devienne beaucoup plus compliquée...
Masika
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Lun 30 Sep - 16:54
Heureuse de ma petite victoire contre l’infirmière sous influence, je sors de la prison chambre en quête des toilettes. Mes yeux courent en tous sens, photographiant mentalement les gens que je croise, la configuration des lieux et les potentiels échappatoires. Là le visage d’une infirmière, ici un monte-charge dédié aux brancards ou encore les services connexes aux urgences. Des urgences au troisième étage, on est pas à un paradoxe près… puis les sanitaires. Peut-être que je suis une douce rêveuse, mais j’avais espéré une fenêtre et logiquement il ne s’agit que d’un endroit en huis-clos. Déception.

Pas le temps de ruminer, ça n’a jamais été mon genre. Je m’approche du miroir au-dessus du lavabo et fixe mon propre visage. J’appelle mentalement le visage de l’infirmière que j’ai croisé et commence à modifier mes traits pour les faire ressembler aux siens, tout en réduisant la mélanine de mon épiderme pour en atténuer la pigmentation. Lorsque je suis satisfaite du résultat, cheveux y compris, je passe ma main sur mon arcade pour en gonfler la forme et la faire saigner. J’ajoute une ecchymose pour parfaire l’effet d’un choc à la tête. [Sphère Life] La réalité n’est qu’un masque et l’univers un terrain de jeu à la portée de ceux qui savent que l’apparence n’est qu’un reflet parmi des milliers. Il suffit juste d’avoir envie de changer ce masque pour qu’il prenne consistance. J’enlève ensuite la blouse bleu claire et révèle ma nudité.

*Seigneur, il faudrait que je pense à me faire le maillot* , me dis-je en aparté, comme si cette pensée iconoclaste dans cette situation me rassurait par son aspect terre-à- terre.

Je barbouille ensuite la cuvette de l’un des toilettes de sang. Je prends soin d’en modifier les caractéristiques pour brouiller d’éventuelles études postérieures, même si je me doute que des prélèvements sanguins ont déjà été faits pendant mon inconscience.

Lorsque je m’estime satisfaite de ma mise en scène, je me dirige vers la porte. Tout cela m’a pris moins de deux minutes, je suis dans le bon timing.

* C’est ton entrée en scène ma belle, c’est le moment de faire impression sur le public*

J’ouvre ensuite la porte des toilettes à la volée, nue, en tenant ma tête ensanglantée dans une main.

Je crie à l’attention des deux sbires de Debeau.

- Arrêtez cette folle, elle m’a cogné la tête et m’a pris mes vêtements ! dis-je en criant avec désespoir en pointant la porte des toilettes. J’appuie mes dires par des inflexions à même de jouer sur la réaction des deux hommes pour qu’ils se précipitent sans réfléchir dans les toilettes. [Sphère Mind]

Si mon plan se déroule comme prévu, J’actionne le mécanisme anti-incendie  pendant que les deux hommes doivent chercher Sisey et me précipite vers les escaliers à proximité. J’en dévale les marches jusqu’à l’étage du dessous. Deuxième étage. Bien consciente de ma nudité, j’entre dès que possible dans une chambre pour y saisir des vêtements. Je repasse ma main sur ce visage provisoire pour en effacer les stigmates de chute que j’y avais imprimé puis tente de me joindre au chaos ambiant pour sortir de l’établissement hospitalier.
Faust
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Mer 2 Oct - 16:52
Te focalisant sur les opiacés qui coulent encore dans tes veines, tu diriges ta Maîtrise de la Quintessence pour manipuler les fils physiques de la Réalité de ton corps au travers du miroir de la Tapisserie. Tu peux sentir la résistance de la "normalité", qui tressaillit en réaction à la perturbation créée dans sa trame, comme une vibration sur une corde. Tu ressens alors toute la fatigue qui t'accable suite à cette soirée qui t'as déjà bien épuisée, mais tu résistes à la tentation de te laisser aller aux bienfaits narcotiques pour rétablir ta concentration dans ce maelstrom, tenant bon pour imposer ta volonté.

Ton corps se crispe, et tes traits changent par vague, montrant à la Réalité elle-même qu'elle n'est qu'un reflet des possibles. Des renflements se crééent sur ta peau qui s'étire pour épouser l'image exacte que tu essaies de lui superposer. La douleur est atroce, mais tu sais que c'est le prix à payer pour transgresser les lois des Dormeurs. Te regardant à nouveau, tu esquisses un sourire satisfait en constatant que le résultat donne plutôt bien le change. Tu y ajoutes ton ecchymose en virtuose, telle une sculptrice de la chair, puis attends de voir si les agents du paradoxe se manifestent. Après tout tu as plus que bien abusé des largesses de la réalité ce soir, et tu n'es pas au mieux de ta forme.

Mais contre toute attente, rien ne se produit à part un gros mal de tête lancinant, et tu ne sens aucun tiraillement spirituel t'indiquer que le réel veut prendre son dû. Du moins, pas pour le moment. Le fait qu'il n'y ait pas de témoin a sûrement dû aider à maintenir ce viol assez discret.

Tu t'affaires ensuite à créer ta mise en scène, et une fois terminée tu sors et hurles avec l'application d'une actrice professionnelle, tout en tirant encore une fois sur les fils spirituel pour influencer leurs esprits des effluves de tes drogues, ce qui est étrangement plus facile que ce à quoi tu t'attendais. Un frisson nauséeux te traverse tout de même, que tu attribues aux narcotiques, à ta chute et à la fatigue du paradoxe.

Les gardes te fixent à peine plus d'une demi seconde avant de se mettre à courir comme de bons soldats dans ton piège, sans plus aucune considération pour toi.  En tenue d'Eve noire, tu coures et actionnes le dispositif anti-incendie, puis te précipites vers les escaliers, manquant de tomber en dévalant les marches. Tu ne tardes pas à entendre la cohue d'un plan d'évacuation qui n'a comme d'habitude rien de calme ni d'organisé, alors que tu atteins de ton côté les chambres du deuxième étage. Tu évites la première chambre encore occupée par des infirmières affairées à déloger un patient trop vieux pour se déplacer et le mettre sur son fauteuil, et optes pour la deuxième qui semble elle vide et discrète une fois fermée. Pressée par l'évacuation et les infirmières qui vont sûrement vérifier si quelqu'un est encore là, tu enfiles les premiers vêtements que tu trouves, à savoir une robe à fleurs qui miraculeusement s'adapte à ta taille actuelle.

Tu sors de la chambre et commences à te faufiler dans la foule. Mais tu aperçois les deux gardes qui semblent essayer de te repérer. Contrainte et forcée, tu bifurques dans un autre couloir avec un autre groupe. Tu as alors une sensation étrange que tu ne t'expliques pas. Un infirmier transportant un lit avec un vieil homme te sourit, une femme au visage creusé te regarde de ses yeux noirs enfoncés, un vieil homme en fauteuil roulant te bouscule en t'invictivant. Ta tête tourne. Quelque chose ne va pas, tu sens que le bâtiment tourne un peu, tu sens que tes jambes tremblent, et tu es à la limite de défaillir tant tes pensées partent dans tous les sens. Un frisson d'horreur court dans ta colonne, comme si du feu et de la glace s'étaient rencontrés au niveau de ta nuque pour en descendre. Quelque chose ne va vraiment pas. Comme dans l'oeil d'un cyclone, tu as l'étrange impression que le monde s'effondre autour de toi, et que quelque chose de réellement catastrophique se prépare.

Soudain quelqu'un tape ton épaule. Tu te retournes violemment, pour constater que c'est ta meilleure amie et partenaire magique qui est là devant toi :
- Trouvée ! Dit-elle en riant presque à la mention de votre jeu favori il y a quelques années. Priska a toujours eu un don pour percer tous tes camouflages, la plupart du temps en sondant les esprits. Un soupir de soulagement mental et un câlin rassurant de quelques secondes plus tard,  tu as à peine le temps de remarquer qu'elle est en tenue d'infirmière sexy qu'elle te désigne la sortie de secours au fond du couloir avec sa moue contrariée habituelle :
- J'sais pas comment, mais la salope est là. Et elle a mis des gardes devant chaque issue d'secours. Moi j'pense qu'on peut s'les faire sans bavure, et j'ai une caisse dehors. Sinon, on peut essayer plus subtil, mais là j'ai pas vraiment eu le temps de réfléchir à un plan...Qu'est-ce que t'en dis, on fonce ?, finit-elle avec un rictus qui exprime toute la joie qu'elle ressent toujours à se battre.

Elle rajoute en regardant autour d'elle puis en te fixant d'un oeil bleu plus sérieux :
- Ah, ouais, et y a un truc pas net dans cet hosto. Je sais pas trop c'que c'est, mais y a quelque chose qui colle pas avec le décor. Comme...Une ambiance chaotique. Et c'est pas dû qu'à ces dormeurs qui s'agitent, c'est...Autre chose. C'est oppressant. Tu le sens aussi ?


Dernière édition par Nick Burton le Mer 15 Jan - 21:07, édité 1 fois
Masika
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Lun 14 Oct - 11:19
J’avance telle une souris dans le labyrinthe mis en place par quelque laborantin expérimentant ses substances toxiques sur moi. A la fois soulagée et, il faut bien le dire, surprise d’avoir été épargnés ainsi par les forces du paradoxe Mon plan tordu se.déroule comme prévu à cet instant. Car je le sens, je le sais, quelque chose cloche. Autant dire que l’apparition de Priska est vécue comme une goutte de bonheur dans un océan de shitstorm.

- Perdu, dis-je avec soulagement en réponse à notre jeu. Qu’est-ce que tu fais là ? Un instant, le doute m’envahit. N’est-ce pas une vue de mon esprit sous psychotropes, ou un stratagème des sbires de Debaux …? Malgré notre situation, un sourire apparaît tout de même sur mon visage. Seule Priska peut trouver amusant de se pointer en infirmière de film érotique dans une situation aussi dangereuse. Jamais ça ne viendrait à l’esprit sans imagination des Technocrates. Il s’agit bien de ma sœur de coeur.

J’observe la direction indiquée par Priska et l’annonce de la présence de notre Némésis que je pressentais. Nouveau sourire devant le « plan » de ma partenaire magique. Priska n’a jamais été une adepte des stratégies subtiles. Straight to the point. Elle incarne à merveille cet adage. Le fait est néanmoins que je ne suis guère en état de pratiquer notre Art pour le moment.

- Tu sais où est Nick ? dis-je sans trop vraiment y croire. Jamais là quand on besoin de lui, toujours à renifler le cul de son loup celui-là. Assertion gratuite qui nous a toujours fait rire toutes les deux. Notre façon d’envisager la Magye n’est pas tout à fait la même que celle du chaman militaire.

J’hésite quelques secondes, d’autant plus que je partage le pressentiment de ma sœur de magye, une atmosphère étrange et menaçante pèse sur cet endroit. Nous pourrions tenter une fuite à travers les mondes mystiques, mais je redoute que l’instabilité que nous ressentons ne soit lié au fait que cet « hôpital » ne soit en réalité une forteresse technocratique des mondes mystiques. Auquel cas une fuite en dehors du réel pourrait être plus dangereuse qu’autre chose. Je finis donc, coincée et sans réelle option, à souscrire au plan de Priska, espérant ne pas plonger dans la gueule ouverte d’un piège de Debeau.

- Ok ma chérie, on tente de sortir au milieu de l’évacuation, et si ça passe pas, on force.

J’aimerai ressentir la confiance que je place dans ces derniers mots, mais pour une fois ma confiance en moi, qui est pourtant l’un de mes atouts, semble bien plus hésitante qu’à l’ordinaire.
Faust
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Ven 18 Oct - 15:42
A ta tirade sur Nick, elle a un rire sec qu'elle calme en constatant qu'on la regarde de travers :
- J'crois qu'il s'est tiré avec Donald dans un de leur trip survie et nature, ou une connerie du genre...Sûrement une excuse pour se renifler le cul..., finit-elle avec un clin d'oeil.

Puis lorsque tu annonces le "plan", ta parfaite et sexy binôme hoche la tête et avance avec toi tout en faisant nonchalamment éclater une bulle de son chewing-gum tandis que vous  tentez de vous fondre dans la foule qui se jette comme un torrent humain vers la sortie de secours au bout du couloir, où sont postés deux des gardes clonés (peut-être au sens littéral d'ailleurs) de ta Némésis.

Alors que vous avancez dans la clameur d'un attroupement un peu affolé et les odeurs d'antiseptiques et de transpiration, ton cœur se met à battre la chamade. Est-ce que l'ombre projetée des immeubles d'en face s'est mise à bouger toute seule, ou est-ce que ça vient de ton état d'exténuation ? Mais ton regard bloque alors sur l'infirmier devant vous qui est en train de murmurer à l'oreille du petit vieux dans son lit sur roues qui t'a souri lorsqu'il est passé devant toi. Dans un frisson d'horreur et de compréhension, tu réalises soudain que c'est de l'infirmier la source de ton trouble. Le symbole occulte étrange tatoué sur son poignet. Le regard vide du vieillard. Tu croises alors celui de l'infirmier derrière ses lunettes. Un regard marron fou, assorti au sourire qu'il t'affiche en avançant vers les gardes. Tu sais maintenant ce qu'est cette impression que la réalité s'est déchirée et comme une bulle de malaise.

La Quiétude. La Folie et le chaos qui émane de cet infirmier trentenaire aux traits banals et anonymes.

Tandis que les gardes le laissent passer avec son lit vers l'ascenceur de secours sur votre droite, Priska te glisse à l'oreille :
- Merde, j'arrive pas à y croire putain. ce type est totalement barge, c'est tellement le bordel dans sa tête que j'perçois rien, et l'vieux est sous son influence et j'arrive pas à le virer...Un maraudeur ?, demande-t-elle sans y croire : On fait quoi, Sy ?, finit par te demander ton acolyte avec une expression de nervosité que tu ne lui as pas vu souvent.

Un maraudeur. Un mage emporté par la Folie qui créé autour de lui un monde de Chaos et lui permet d'être -à ce qu'on raconte- immunisé au paradoxe. Au moment où tu te demandes comment gérer ce nouveau problème, tu aperçois juste à côté de vous un visage familier. Trop familier. Le tiens. Enfin, celui de l'infirmière dont tu as usurpé les traits. Elle ne t'as pas vu pour le moment, mais ça ne saurait tarder.

Alors que vous arrivez devant les gardes, celui que vous soupçonnez être un maraudeur lui se dirige tranquillement vers l’ascenseur de secours avec sur le lit qu'il pousse un petit vieux et son sourire figé derrière lequel tu ne peux que deviner un cri de panique silencieux...
Masika
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Jeu 7 Nov - 17:36
La tension monte tandis que nous approchons de la sortie et de ses sentinelles. J’ose pas l’avouer à Priska, mais j’ai un brin la trouille que ça tourne au vinaigre et que je sois pas en état de nous aider à nous sortir d’un combat avec les sbires de Debeau. C’est là que je le remarque. L’infirmier. Pourquoi ce mec me hérisse le poil comme si je croisais Debeau elle-même. Le tatouage à sa main, sa façon de parler à son patient, son regard. Banal pour un dormeur, effrayant pour un éveillé.

Comme toujours Priska a un temps d’avance dans son babillage permanent et je ne peux que siffler entre mes dents en retour :

- Un putain de maraudeur, oui.

J'en ai la conviction alors que je n'en ai pourtant jamais croisé. Je sais pas pourquoi, quand Bobby nous parlait de la menace représentée par les Maraudeurs, je les ai toujours imaginé comme le Joker des vieux comics de mon paternel. Ceux qu’ils planquaient dans son bureau, parce qu’il faut bien le dire, la passion pour des dessins de mecs en slip moulant, ça colle pas avec l’image du militaire viril. Mais ce type-là, il pourrait être notre voisin.

Et pourtant.

Au moins ai-je désormais une explication au cauchemar préalable à mon réveil. Et aussi à l’absence de réaction des forces du paradoxe lors de mon échappée. Il y avait tout simplement un paratonnerre à proximité. Je suis comme glacée, paralysée devant la demande de ma sœur de Magye. Je manque de rater l’infirmière au visage que j’ai cloné qui s’approche dans notre direction. Tout va trop vite. Je ne sais même pas si je ne vis pas un rêve, ou plutôt un cauchemar, éveillé. Je réagis à l’impulsion, comme souvent. Je sens la mouvance qui agite mon avatar, qui me pousse à agir.

Sans répondre à Priska, je me précipite vers l’ascenseur de secours, ignorant les menaces autres que cet individu dont la folie déborde jusque dans mes neurones. Je me force à ne pas courir, mais me précipite à la suite du maraudeur. J’essaie de me glisser dans l’ascenseur avant que les portes ne se referment.

Je dis un rapide « merci ! » avant de me tourner vers la commande de l’ascenseur comme pour taper mon étage. Mon regard croise celui d’une Priska éberluée. Mon doigt appuie sur la touche et induit un glitch dans le système pour empêcher l’ascenseur de monter… [Sphère Entropie]

* Je suis folle, je suis folle, je suis folle !* me dis-je en aparté comme un mantra salvateur. Encore Plus barrée que ce taré.

Si mon stratagème fonctionne et que l’ascenseur se bloque, je hèle les sentinelles à la porte d’entrée : « S’il vous plaît, on a besoin d’aide ici! Il y a un patient et l’ascenseur est en panne ! »
Faust
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Jeu 14 Nov - 16:11
Tandis que tu te mets à courir comme une dératée vers l'ascenceur, tu entends les talons de ta coéquipière de toujours te suivre et tu l'entends vaguement marmonner quelque chose. Mais toi tu es concentrée sur la porte, que tu arrives à tenir juste à temps tandis que Priska rentre avec toi. La porte se referme sur ton "merci" auquel l'infirmier ne répond pas,
et tu appuies sur le bouton, concentrant tous tes chakras en méditant quelques secondes pour créer un incident.

Les Paradigmes du Culte ne sont pas tous aussi efficaces dans les cas d'urgence, mais tu as appris à composer avec les événements depuis maintenant longtemps. Tu sens les fils de magye ambiante que quelque chose perturbe (sûrement l'infirmier ?), mais tu t'accroches pour trouver les fils du Karma à tirer. La tension monte. La touche s'allume et l’ascenseur se met en marche. Non. Encore une fois. Ta concentration monte d'un cran, mais tu sens que le paradoxe te tire vers lui. Priska t'observe, les yeux un peu dans le vague...

Contre toute attente,  l’ascenseur se bloque. Tu pousses alors presque un cri :
« S’il vous plaît, on a besoin d’aide ici! Il y a un patient et l’ascenseur est en panne ! »

Une voix discrète et calme s'élève derrière vous :
- Ça c'était malin..., puis de se reprendre en t'observant : Toi...? ajoute-t-il d'un air incrédule, avant que son regard marron ne change pour celui extatique d'un fou. Un sourire dément tord une seconde ses traits, qui reviennent à la normale ensuite comme un élastique. Il te semble alors sentir quelque chose de Magyque, mais tu n'as pas le temps de l'analyser, car Priska a décidé dans un élan totalement dingue de sauter sur le supposé maraudeur.
- Nonn ! Crie-t-elle tandis que tu vois maintenant apparaître ce que tu supposes avoir été une des visions de ta Prophétesse Dyonisienne préférée.

Tu as tout juste le temps de sauter sur le brancard pour le retenir en apercevant le trou béant dans l'espace qui vient remplacer l'arrière de la cage d'ascenseur. De la Magye de Correspondance d'une vulgarité à emporter n'importe quel Mage normal ! Mais pas lui. Lui se contente d'envoyer voler Priska contre la cage d'ascenseur, puis il saute maladroitement dans le portail dimensionnel qui se referme derrière lui, vous laissant seules avec le pauvre vieux toujours dans les vapes, et Priska qui se relève en tapant la paroi :
- Enfoiré !

A l'extérieur, tu entends les voix des Agents de ta Némésis :
- Madame ? Madame, ne vous inquiétez pas, nous allons vous sortir de là...


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Masika
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Ven 15 Nov - 14:28
Fébrilement, j’appuie sur la touche de l’ascenseur, essayant d’ignorer l’étrangeté de cet infirmier dont je peux sentir le regard peser sur mes épaules. Je ressens aussi l’incertitude qui habite Priska par la connexion naturelle qui nous lie. * Allez ! Allez !*. Je pressens le retour de lame du Paradoxe qui se prépare mais qui est inexplicablement (ou pas) ralenti. L’effort me paraît durer des heures alors qu’il se compte en millièmes de seconde.

L’ascenseur bloque son ascension (espérons que ce soit aussi le cas pour la Magye de l’infirmier) à mon intense soulagement et je m’époumone alors pour appeler les sbires de Debeau à la rescousse. Ca serait bien la première fois de ma vie que je me sentirai soulagé de voir leur figures de frigides Magyques. Je me retourne lentement lorsque notre cible s’adresse à moi. Un frisson glacé rampe le long de la colonne jusqu’à hérisser les poils de ma nuque. Le masque de l’Infirmier se fissure et il est là.

Le Joker.

Ok,  maintenant j’ai la trouille. Figée.

Je sens alors les remous dans la réalité, la déchirure dans la trame : un effet Magyque d’une vulgarité absolue en présence d’un dormeur. Mais je n’arrive pas à bouger, terrifiée comme une petit fille devant le grand méchant fou. Comme toujours dans ces cas-là, Priska se montre plus courageuse (ou inconsciente ?) que moi. Elle se précipite sur le Mage quand elle voit avec un temps d’avance les futures actions du Joker. Le portail s’ouvre sur le vide. Ca a le mérite de me déverrouiller. Prenant appui sur le brancard, je tente d’agripper le Maraudeur avant qu’il ne prenne la fuite. Trop lente, trop loin. J’échoue tandis que ce dernier renvoie Priska contre la paroi de l’ascenseur qui tremble dans sa cage sous l’impact.

Et puis c’est fini. Le vide se referme sur une la cloison métallique qui n’aurait jamais dû être autre chose. Hébétée, mon regard passe du patient à Priska, et je murmure un « Ca va? » sans réellement être capable de dire à qui cela s’adresse : Le vieux, Priska ou moi.

Les voix des Agents me tirent à nouveau de ma léthargie. Victoire par KO du maraudeur, mais tout n’est pas fini. Je reprends contenance et réponds d’une voix aussi assurée que j’en suis capable après ce que je viens de voir :

- Dépêchez-vous, on a un patient en état critique !! Accent de panique que je n'ai aucun mal à simuler vu les récents évènements.

D’un signe de tête, j’indique à Prisca de se glisser derrière le brancard pour qu’elle se tienne prête. Lorsque les portes s’ouvrent, je tire le brancard d’un geste brusque pour sortir comme une furie :

- Patient en détresse respiratoire! Dis-je avec un flot de paroles saccadées. Il faut l’évacuer sur un autre hôpital par ambulance,ajoutai-je à l’un des hommes en noir comme pour justifier notre précipitation. Sans attendre de réponses ou de commentaires, je le plante là pour me précipiter vers la sortie.
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Lun 18 Nov - 16:21
Vous remontez dans le silence de ton avertissement aux gardes. Tournant la tête une seconde tu aperçois le pauvre vieillard qui a l'air totalement abasourdi, comme si son esprit n'était plus vraiment là. Priska elle s'est relevée difficilement en se tenant la tête, mais elle a l'air d'avoir retrouvé ses esprits lorsque tu lui fais un signe de tête, vous comprenant sans un mot.

Lorsque les portes s'ouvrent, les deux molosses tout de noir vêtus vous font face. Vous foncez droit devant vous, Priska poussant les deux uniformes sans vergogne après ton petit discours d'urgence :
- Allez, allez, poussez-vous,  poussez-vous on vous dit, y a urgence là !

La mine toujours lisse et impassible des hommes en noir de la Technocratie vous fixe au travers de leur lunette, l'air indécis quelques  petites secondes. Puis voyant que tout le monde s'écarte et ne vous ayant apparemment pas repérées comme des menaces, ils vous laissent passer.

Tu profites de ce moment de flottement pour aviser la sortie de secours et vous foncez comme des furies, ou disons aussi vite que ce chariot qui grince vous le permet. Un homme vous ouvre la porte, et vous commencez votre descente avec difficulté, soulevant le brancard et le vieil homme incapable de bouger vers le bout du tunnel de cette soirée de cauchemar :
- J'ai déjà les bras en compote...Merde, il a mangé mon grand-père Tonio celui-là ou quoi ?

Arrivées en bas, tu tressailles un peu dans le couloir aux néons blancs malades du hall de sortie. Deux autres gardes devant la porte de secours. Un grand noir qui vous observe d'un air méfiant, et l'autre, un blond en brosse aux traits de boeuf tout aussi lisses que les autres "clones", qui lui semble essayer de comprendre ce qu'il se passe.

Priska te regarde, puis fais claquer une bulle de chewing-gum :
- Fais chier, pas l'temps pour ces conneries, peste-t-elle, avant de commencer à caresser son collier, sûrement en prévision de ce qu'il va se passer.

- Ouvrez cette porte bon sang urgence ! Il est en détresse respiratoire et il va mourir si on ne l'transporte pas tout d'suite !

Le noir vous observe toujours avec une certaine dose de méfiance. Il semble parler tout seul pendant quelques secondes en vous regardant approcher, sur ses gardes.

- Eh merde, soupire en chuchotant ta coéquipière de choc. le médaillon au symbole de Dionysos commence à luire légèrement tandis que tu peux presque sentir la force magyque qui s'accumule.

Tout à coup une ombre surgit littéralement du faux plafond et fond sur les deux gardes, les faisant tomber tous les deux. La tête étrange d'une asiatique encapuchonnée minuscule dont le visage est à peine visible leur décoche un sourire allongé de maquillage noir horrible et presque édenté. Les gardes, surpris, ne savent pas comment réagir pendant que l'ombre de noir vêtue fonce à une vitesse presque surhumaine sur un des murs et décroche l'extincteur de la moitié de sa taille. Puis d'un appui sur le mur de ses deux jambes minuscules elle s'élance d'un saut et en décoche un violent coup d'extincteur sur la tempe du blond qui s'affaisse, inconscient.

Le noir commence à sortir son pistolet automatique de sa veste, mais il n'aura jamais le temps de l'utiliser, vous êtes plus rapides et tu lui décoches un coup de poing dans la mâchoire que Priska achève d'un coup de pied bien senti dans l'entrejambe.

Le combat n'a duré que quelques secondes, mais déjà la tension redescent et vous observez la silhouette minuscule. Elle te dit quelque chose. Elle finit par lever sa tête encapuchonnée, et tu reconnais alors une des étranges "amies" du groupe de Sarune. Celle qui était toujours cachée et sûrement la plus étrange enfant que tu aies jamais vu.

Toute de noire vêtue, la gamine se met alors à marcher étrangement et très rapidement à quatre pattes jusqu'à la zone d'ombre la plus proche. Ses cheveux longs et sales soulignent un visage émacié au teint blafard constellé de tâches de rousseurs et deux grains de beautés noirs sur la joue. Deux petits yeux noirs bridés soulignés d'un trait de crayon mal fait, et une minuscule bouche couverte d'un rouge à lèvre noir visiblement d'une qualité médiocre. Mais toi tu connais la vérité : cette apparence humaine en dissimule une autre Féérique bien plus sombre que tu as pu voir lorsque tu étais "Enchantée". De ce que tu t'en rappelles elle s'appelle "Shub", et elle fait partie d'une race Féérique silencieuse et cauchemardesque qui hante souvent les sous-sols et les bâtiments abandonnés. Une "Sluagh", si ta mémoire ne te trompe pas.

Depuis l'ombre dans laquelle elle se réfugie tout de suite en se déplaçant à quatre pattes, une toute petite voix assez grave s'élève, et vous devez tendre l'oreille pour entendre :
- Il faut s'en aller, il y en a d'autres qui arrivent vous chercher. Merci d'avoir sauvé Tobby...C'est un homme bien...Il...Va bien ?

Priska écarquille les yeux une seconde et ne peut s'empêcher de dire en la regardant :
- Mais...T'es qui toi, le fantôme d'Halloween en avance d'une journée ?

Ce en quoi la gamine ne répond rien, continuant de te fixer de ses yeux noirs aux airs sinistres en silence.


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Masika
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Mar 19 Nov - 13:20
La sortie de l’ascenseur se déroule mieux que ce que j’espérais. Je m’en veux un peu d’infliger ça à Priska, mais je sais au fond de moi qu’elle prend plaisir à cette pulsation d’adrénaline qui doit pomper dans ses veines autant que dans les miennes. Je crains un instant que ma nervosité ne nous trahisse, mais les hommes en noir nous laissent finalement passer, probablement parce que la tête qui est mienne n’est pas celle qui figure sur leurs dossiers visuels. Tant mieux.

On emprunte l’issue d’urgence pour gagner le rez-de-chaussée. Sans raison particulière, great balls of fire résonne dans ma tête. La version de Jerry Lewis, la seule, l’unique.

I chew my nails and I twiddle my thumbs
I'm real nervous but it sure is fun
Come on baby, you drive me crazy
Goodness gracious, great balls of fire


Bon, on peut pas dire que je me tourne les pouces vu le poids mort qu’on se trimballe. Par les mondes d’au-delà, les vieux sont pas censés être des poids plumes quand ils sont malades ? Ou alors on se trouve dans le seul hôpital de Frisco avec des plateaux repas comestibles ?? Priska semble partager mon essoufflement, mais je peux pas m’empêcher de lui balancer : « Je t’ai déjà dit d’arrêter de bouffer des bonbons à la guimauve, Pris, ça te fait un cul de Ferry-boat ! ». Le sourire qui est apparu sur mes lèvres s’éteint quand on arrive devant l’issue de secours. Pourquoi faut-il qu’il y ait toujours un purgatoire devant les portes du paradis ?  Et pourquoi faut-il que tous les Technocrates se trimballent des physiques de brutes décérébrées ?

L’éclatement de la bulle de chewing-gum manque de me faire sursauter. Priska me devance pour clamer notre bon de sortie qui commence à sérieusement se périmer. La preuve, le costaud noir a pas l’air de vouloir l’avaler. Epuisée et à court d’idées, je me prépare moi aussi à l’affrontement inéluctable qui couve. Quand, soudain, Kato dégringole du plafond pour lapider nos deux opposants. Le Kato de Green hornet. Comment il s’appelle déjà cet acteur? Bruce Lee je crois. Le temps de retrouver son nom, et Kato a déjà assommé le blondinet. Priska et moi, trop heureuses, on laisse de notre côté aucune chance au malabar afro-américano-technocrato-bodybuildé de nous montrer ses talents de flingueur.

Ce n’est qu’alors que je reconnais Kato de The green hornet *Quelle série à la con d’ailleurs* : une amie de Sarune. D’un coup je respire mieux. Sluagh. Je me remémore ce que ma copine féérique m’en a dit, étonnée de la trouver dans un hôpital bondé. Ou alors ce dernier n’est pas ce qu’il paraît être. Je relâche mon masque pour reprendre les traits de Sisey. Les miens en fait, pas besoin de parler de moi à la troisième personne du singulier.

J’hoche la tête quand elle s’inquiète de la santé de passeport vers la liberté qui a vécu un peu trop de choses en peu de temps. Après tout, c’est pas donné à tout le monde d’être le patient privilégié d’un maraudeur:

- Je ne crois pas que Tobby aille très bien, Shub. Il a vu plusieurs choses qu’il n’aurait pas dû voir. Tu peux t’en occuper ?

J’aurais un million (au moins) de questions à lui poser, mais pas vraiment le temps comme Shub vient elle-même de nous le rappeler. Je souris à la question de Priska, et lui attrape la main.

- Viens, on se casse, lui dis-je devant son air dépassé.

Alors qu’on s’approche de la porte, je me retourne vers notre petite Sluagh :

- Shub, si tu vois Sarune, tu peux lui dire qu’elle me manque ?

Je pousse la porte de la sortie, légèrement éblouie par le soleil après la lumière incertaine des néons, et demande à Priska :

- Où est-ce que t’as garé la Mustang ?

Notre Mustang Shelby GT 5000. On l’a acheté ensemble, parce que ça nous fait rire de conduire une bagnole symbole de virilité, nous les petites minettes. C’est toujours marrant de voir la gueule des mecs quand ils nous voient sortir de cette voiture. Toujours main dans la main, on courre aussi vite que possible vers la clé de notre fuite.

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Jeu 21 Nov - 12:59
La voix fluette de l'étrange petite asiate ne s'élève pas tandis que tu lui demande de s'occuper de Tobby. Et au moment où elle va répondre, tu enchaînes sur ta demande pour Sarune, ce qui lui coupe encore un sifflet qu'elle ne semble déjà pas utiliser souvent.

Priska te suit dans la rue en répondant à ta question du tic au tac :
- Là, juste devant, on a de la chance pour une fois ! Dit-elle en t'indiquant la Shelby bleu nuit qui est effectivement garée presque juste en face de vous.

Vous courez main dans la main comme des dératées dans le froid d'un début de matinée un peu brumeux de cette fin d'Octobre. Mais au milieu du Solo de piano de Jerry Lee tu sens que Priska ralentit. Juste un regard et tu sais qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Elle a l'air un peu pâle, fatiguée. Malgré tout elle te lance un :
- Fonces, fonces, c'est rien !

Alors que vous arrivez à la voiture, elle te lance les clés. Là, tu sais qu'elle ment. Elle adore tellement conduire cette voiture que ça en est presque compulsif.

Vous ouvrez les portières, et montez dans le bruit des sièges en cuir. A tes oeillades probablement inquiètes, Priska se contente de te répondre par un sourire :
- J'ai sauté le petit déjeuner, c'est l'repas le plus imp...

Mais elle ne finit pas sa boutade, et tourne de l'oeil., sa tête tombant d'un coup sur la vitre Elle transpire. Beaucoup trop pour la température. Tu sens alors quelque chose. Une impression que tu as déjà senti près du Maraudeur. Frisson glacé. Tu fais un rapide check up. Elle respire. Soulagement. Mais ses yeux tressaillent comme si elle...Rêvait ?



Pendant ce temps là, dans le hall de sortie de l'hôpital

Shub fulmine intérieurement en vous regardant partir comme des furies :
*Elle est pire que Sarune, celle-là...Comment je fais moi, maintenant, elle m'a même pas laisser lui dire...*

Elle jette un coup d'oeil à Tobby, qui a le regard de son ours en peluche. Lui aussi. La tristesse la saisit, mais se transforme en courage en entendant les pas dans l'escalier. Elle n'a pas le choix, même si elle est intérieurement morte de peur de faire un Tour aussi voyant devant les humains. Elle regarde la rue et la voiture tout en décrochant prestement son sac à dos noir presque invisible sur elle, l'ouvre et en sort un élastique bleu et blanc qu'elle met entre ses dents en regardant Tobby avant d'entamer une mélodie étrange avec cet élastique dont elle joue comme une guimbarde en tirant dessus. Ses fines jambes chaussées de minuscules baskets se mettent à exécuter une danse lente, avant d'accélérer vers une gigue endiablée. Elle claque des pieds, trois fois, et se concentre sur le Glamour naissant de son petit rituel improvisé, comme le sont toutes les "bêtises". Les portes du rêve s'ouvrent un instant, insufflant la vie et la joie dans l'air de cette pièce triste, et Shub sent le Glamour se faufiler jusque dans ses jambes.

Elle entends les pas s'approcher tout en saisissant le brancard de Tobby. Otant l'élastique de sa bouche pour le ranger dans sa poche de manteau, elle remet ensuite sa capuche et esquisse un très léger sourire au vieil homme :
- Accroches toi, Tobby., ça va aller...Je vais nous sauver...

D'une poussée de ses jambes, elle fait avancer le chariot, qui accélère d'un coup dans une traînée jaune avant de disparaître au moment où les agents de Mme Debeau arrivent.



Les battements de paupières s'accélèrent, et le splendide corps de Priska est secoué de spasmes. Totalement désemparée, tu sens que cette "crise" ou quoi que ce soit vient de la Magye du Maraudeur, sans pouvoir rien y faire car tu ne comprends pas ce que tu vois.

La main qui toque alors à la porte te fait carrément sursauter, mais moins que le visage de Shub, transpirant. Tu aperçois le vieux à côté d'elle, qu'elle vient de faire descendre du brancard...Elle insiste visiblement pour que tu la laisses monter en désignant le corps de Priska.

Ouvrant (probablement) la portière, elle te fait descendre pour monter à l'arrière minuscule en te demandant de l'aider pour monter Tobby dans la voiture, et elle monte à sa suite comme si le Diable lui-même était à ses trousses :
- La Sorcière de l'Automne...Ils arrivent...Vite, dit-elle en murmurant plus fort que d'habitude alors que tu vois qu'elle tremble un peu de peur. Un regard sur le côté t'indique qu'elle a raison, tu peux apercevoir Debeau entourée de deux gardes. La Sorcière de l'Automne. Une belle image.

Alors que (probablement) tu démarres en trombe, tu remarques dans le rétroviseur l'air inquiet de Shub qui semble vouloir ausculter Tobby sans rien comprendre à ce qu'elle fait. A côté de toi, les tremblements de Priska continuent inexorablement.

- Magicienne...La Manoir...Ethan...Il va...Nous aider....

Tu regardes dans le rétroviseur. Elle est tombée inconsciente. Tu es toute seule, avec trois personnes inconscientes dans ta Shelby. Ce n'était pas vraiment comme ça que tu voyais cette soirée quand tu l'as commencée.

Tu réfléchis. Faut-il suivre le conseil d'une gamine de moins de dix ans totalement bizarre et te rendre au "Manoir", la planque de Sarune et son groupe dont leur Chef, Ethan le beau gosse "Elfe" doit vous aider, ou plutôt te fier à ta Fondation et trouver une solution par vous-même, ignorant l'éventuelle mais habituelle stupidité des élucubrations de ces Fées ?

Tu serres le volant. Ce choix est le tiens.


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Masika
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Jeu 21 Nov - 18:08
J’aperçois notre voiture de flambeur avec soulagement. J’étais pas super chaude pour me taper un tour de l’hôpital avec la meute de Debeau collée à notre cul pour trouver la voiture. En plus ça caille. Je presse ma sœur de Magye pour traverser la route avant de me retourner en sentant son pas hésitant. Une vraie inquiétude voile mes traits lorsque je la regarde :

- Qu’est-ce qu’il y a ?

Sa réponse ne me convainc guère, mais c’est pas vraiment le moment et l’endroit pour que je pousse plus loin mon investigation. Mon inquiétudomètre grimpe encore d’un cran lorsqu’elle me lance les clés. Là, ça va pas du TOUT ! La dernière fois qu’elle m’a laissé conduire notre bolide, c’était après une soirée avec Joe et elle était tellement bourrés qu’elle arrivait même plus à éliminer Magyquement le surplus d’alcool. Or, là, elle n’a pas bu. Mal à l’aise, je m’installe au volant.

*Priorises, Sisey, faut d’abord foutre le camps d’ici !*

La priorité change instantanément quand Priska tourne de l’œil :

- Putain, Pris’, qu’est-ce qu’il se passe ? Je sens la panique totale m’envahir. Fébrilement, je prends son pouls. Soulagement lorsque je le sens palpiter dans son cou, mais réelle inquiétude devant son état cataleptique. Intimement, j’ai la conviction que le Maraudeur s’en est pris à elle, qu’elle vit une transe comme celle que j’ai traversé lors de mon cauchemar avant mon réveil. Désemparée, je ne sais pas quoi faire. Je serre le corps convulsif de Priska contre le mien et murmure doucement: Pris’, s’il te plaît, reviens ! Prière illusoire et sans effet.

Je sursaute lorsqu’on toque à la fenêtre. Je me tourne brutalement, prête à déchainer le peu de pouvoirs Magyques dont je me sens encore capable contre Debeau et les siens. C’est Kato Shub. Et avec elle le vieux. Tobby. Je cligne des yeux plusieurs fois, complètement perdue. Je finis par comprendre qu’elle veut monter. J’ouvre machinalement la portière à l’arrière, sans même m’interroger sur les motivations de la Sluagh. En même temps, elle nous a pas sauvé 5 minutes plus tôt pour nous liquider dans notre Chevy.

Je suis tellement larguée que j’ai du mal à capter de qui l’adolescente parle quand elle évoque la Sorcière de l’Automne avant de voir Debeau sortir de l’hôpital en compagnie de sa clique en noir. Toujours en mode autopilote, je démarre par réflexe et accélère brutalement, écorchant la précieuse carrosserie sur une autre voiture. Parfaitement incapable de réfléchir de manière cohérente, je m’en remets à une ado pour savoir ce que je dois faire.

Elle a la bonne idée de me lâcher elle aussi, après avoir passé d’obscure consignes.

- Mais merde, arrêtez maintenant !!! Crie-je dans l’habitacle déserté de conscience par ses occupants en dehors de moi-même.

Au bord de l’hystérie devant les spasmes répétés de Priska, je me force à reprendre l’empire sur moi-même. J’inspire et j’expire trois fois. Encore une fois.

La Fondation, c’est mort. Nick et Donald sont partis dans leur trip feu de bois et chasse à l’ours. On aura pas d’aide de ce côté-là. Pas pour l’instant.

Bobby me manque tellement.

Le choix qui me reste n’est pas multiple : Sarune.

- Ok, va pour le Buena Vista Park, dis-je d’une voix forte comme pour me rassurer. Je conduis plus vite que je ne l’ai jamais fait auparavant, alternant les regards entre le rétro pour voir si les technocrates sont à notre poursuite, Priska pour voir si elle me lâche pas et devant pour pas nous foutre dans un poteau et mettre ainsi fin à cette situation délirante.
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Lun 25 Nov - 16:08
Tu consacres la dizaine de minutes nécessaires à rejoindre Buena Vista à tenter de te souvenir quelle entrée donne le plus rapidement sur le "Manoir". Surnom étrange pour un lieu étrange, qui n'a de Manoir qu'une partie de l'intérieur et le nom. Enfin, à ce dont tu te souviens, parce que ce concert de Jefferson Airplanes dans le parc t'avait vraiment mise HS, et tu n'es plus trop sûr de rien sur cette soirée pourtant magique dans tes souvenirs.

Arrivée devant le croisement de Haight Street, tu décides de faire le tour pour encore une fois essayer de te rassurer sur la technocratie qui n'a pour l'instant pas révélée de filature ou de poursuite, et pour essayer de raviver tes souvenirs sur la route bordant l'immense parc posé sur la colline. Un lieu apaisant pour toi, qui depuis le Summer of love était devenu l'abri de nombreux hippies et junkies qui échapaient ici aux autorités pour s'éclater un peu.

Suivant La bordure encore embrumée de la route qui s'ouvre sur de nombreuses entrées du parc par des escaliers en pierre ou de simples chemins. Te concentrant sur les énergies magiques ambiantes en roulant au pas, tu finis par avoir un flash et t'arrêtes devant l'un des plus petits escaliers, mais sûrement un des plus vieux du site. Mais ce n'est pas la vétusté de l'endroit qui a attiré ton regard, mais le souvenir des paroles de Sarune dans un nuage aussi embrumé que l'extérieur : "Si tu dois revenir, suis les signes du Chêne"...

Là, gravé sur un arbre, presque invisible sur le côté en bas du tronc, tu aperçois ta piste, gravée au couteau et probablement peint ou délavé par le temps...

Tu stoppes brusquement la Shelby, et sors de la voiture précipitamment. Tu as un instant d'hésitation en voyant tes trois passagers inanimés. Mais tu sais que tu n'arriveras pas à les monter là-bas toute seule. Il te faut d'abord trouver de l'aide. Avant de monter, les paroles de Sarune te reviennent, déformées par les souvenirs et la drogue : "Montes les escaliers 4 à 4, et sautes en tournant sur toi-même en arrivant en haut. C'est la seule façon de..." mais le reste disparaît dans une brume bleue. Tu avances, sautes les escaliers quatre à quatre, tournes sur toi-même en manquant de manger le sol en glissant, et t'arrêtes comme pour chercher la suite de ce rituel parfaitement ridicule. Mais c'est alors que tu vois le deuxième Chêne.

Dans un jeu de piste qui dure plus de 10mn, avec des allers et retours qui te font revenir sur tes pas, tu entends alors une voix familière, et une autre que tu ne connais pas :
- T'as du cran, Nobliaud d'mes deux. T'es pas plus chez toi qu'nous ici !
- Cher Moldar, je m'en vais te répéter ce que je t'ai déjà dit la dernière fois à tes amis bonnets rouges qui étaient déjà venus nous rendre visite sur notre territoire : tout le monde est bienvenu dans les Bois d'Iris, si vos intentions sont pures. Sinon, je vous conseille de partir...
- C'est une menace, Sidhe de merde ?
- Non non, Moldar...Je vous préviens juste, toi et tes "amis", rien de plus...Ne laissons pas nos esprits s'échauffer pour si peu...Je vais vous raccompagner et vous offrir un verre...
- Non, mec. On va pas bouger d'ici, et on va vendre c'qu'on veut à qui on veut...
- Loin de moi l'idée de t'empêcher de commercer, Mo-mo. Mais cette chose que tu vends...Non, pas ici.
- Et qui tu s'rais pour nous donner des ordres ? Moi et la bande des Sanguinaires on vient pas vous d'mander votre avis, ni à toi, ni au Maire, ni à ton groupe de loosers. On est là. Alors, tu vas faire quoi, p'tit con ? Pourquoi tu retournerais pas voir tes potes les Nobles, maintenant qu'ils sont de retour...


Le ton continue de monter. La première voix grave et violente, te rappelle celle des gangs afros que tu as pu fréquenter. La seconde, mélodieuse et hypnotique, te revient avec quelques souvenirs torrides d'un baiser qui valait milles parties de jambes en l'air. Ethan. Le Sidhe et l'ami de Sarune et Shub. Leur Chef.

Et visiblement, il est en mauvaise posture. Tu contournes un peu le chemin pour mieux les observer. Ils sont quatre. Le premier est un afro américain d'une vingtaine d'année avec une "afro" assez énorme, tandis que les autres sont des blancs, dont un rasé et deux aux coiffures gominées. Des types louches, c'est indéniable. Ils n'ont pas l'air armé, mais à cette distance c'est difficile à dire.

D'un coup, tu entends un bruit dans les buissons. Après une seconde, tu vois apparaître Sarune, aussi nue qu'Eve, son sac à mains aux motifs et plumes indiennes en guise de feuille de vigne. Elle fronce les sourcils en mettant son annulaire devant sa bouche avant de regarder la scène les yeux plissés tout en chuchotant, visiblement énervée tandis qu'elle s'accroupit à côté de toi :
- Satanés dents sales, ils peuvent pas s'empêcher de nous chercher des poux depuis des s'maines...Il feraient mieux de les chercher dans le buisson mal frisé qui sert de coiffure à leur Chef...Une fois j'en ai pendu un à un Pin cul nu avec un concombre dans les fesses...Ah ça, ils faisaient moins les malins après, et il étaient plus revenus depuis...Qu'est-ce qu'ils font là ces parasites féériques ?, elle te jette un regard vague, comme si elle venait de s'apercevoir de l'étrangeté de ta présence : "On devait se voir, ma chérie ?...", puis regardant alternativement la scène puis toi, elle finit par arrêter son mouvement pour s'arrêter sur toi en chuchotant encore : "Ca va sûrement devenir devenir une embuscade, et Moldar a sûrement encore des potes...Tu voudrais nous aider ? Enfin, j'peux m'en occuper toute seule, hein...Mais ça pourrait être drôle ?..."

Étrangement, même compte tenu des circonstances et de l'urgence de ta situation, tu mets un moment à te rappeler pourquoi tu es là, et rien dans tout cela ne te paraît étrange. Tu es avec Sarune, et la vie de Sarune ressemble toujours à quelque chose comme ça...

Elle sort alors quelque chose de son sac. Un bonbon. Rouge irisé d'orangé. Elle te le tend avec un sourire :
- Tu auras besoin de ça, comme la dernière fois...

Un nouveau flash te revient dans un souvenir de brume bleue : "Prends ce bonbon. Il est enchanté. Il te fera voir les choses féériques de la même façon que nous...". Le bonbon enchanté. Le début de ton périple de plusieurs jours où tu as vu des choses à la fois magnifiques et d'autres parmi les plus monstrueuses que tu aies jamais vu.

Le bonbon...Vas-tu le prendre ?


Dernière édition par Nick Burton le Mer 26 Fév - 14:04, édité 3 fois
Masika
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Mar 26 Nov - 13:50
Les mains crispées sur le volant, je continue ma litanie de « Fais chier… fais chier… fais chier ! » en tournant en rond dans les rues de Buena Vista en quête du « Manoir ». J’ai plusieurs fois la tentation de faire demi-tour et retourner vers Sausalito, mais une sorte de conviction intérieure m’oblige à suivre les recommandations de Shub.

J’ai déjà croisé Ethan. Une fois. Dans un contexte que n’aurait sûrement pas renier Lewis Carroll. Sarune m’avait dit de venir au concert des Jefferson Airplane. J’étais pas chaude car grippée, mais hey, faut pas trop me pousser pour passer un bon moment, même avec le nez semblable à un gyrophare du SFPD. On a dansé, on a ri, on a gobé du LSD. Quand ils ont entamé White rabbit, Sarune m’a refourgué une sorte de bonbon et tout a changé. Je me suis déjà tapé des trips de fou, mais celui-là est facile dans mon top 3. Sarune m’a déjà expliqué comment elle vit entre deux mondes, et c’est quelque chose qui me parle. Mais le vivre, c’est… différent.

Retour à la réalité. A la banalité comme dirait Sarune. Coup d’œil dans le rétroviseur, les épaules qui se dénouent un peu. Je n’ai pas l’impression que les Technocrates soient collés à mes basques. Mais Priska ne va pas mieux et ça me stresse. Je continue à faire tourner la Shelby autour du parc, à me demander ce que je fous ici. Et puis je l’aperçois. Le symbole sur le chêne alors que des bribes de mots de Sarune lors de cette soirée me reviennent en tête : « Suis les signes du chêne ». Je pile, non sans me faire klaxonner par le conducteur qui me suivait et me dépasse en braillant seul dans sa voiture. Je m’en fous et gare la voiture à la première place disponible à proximité des escaliers.

Je regarde à l’arrière, Shub et son pote le vieux sont toujours dans les vapes. Pas d’aide à attendre de ce côté-là. Priska est elle aussi toujours prisonnière de ses songes factices.

*Putain de putain de putain !!! Fais chier !*

Ma mère me dirait à coup sûr de cesser tout de suite avec ces grossièretés, mais en même temps elle s’est jamais retrouvée avec trois personnes inconscientes dans sa voiture, des Technocrates aux fesses, et à la recherche d’hypothétiques êtres féeriques en guise de sauveurs dont la constance n’est pas la première qualité.

Décision prise. J’embrasse Priska sur le front et lui murmure : « J’arrive Pris’, tiens le coup ! ». Je sors de la Shelby et m’avance rapidement vers l’escalier au chêne. La suite, et bien, j’espère qu’aucun passant n’a décidé de faire pisser son chien sur le réverbère à proximité. Parce que sinon il doit se dire que je suis bien trop grande pour jouer à la marelle dans un escalier. Et pourtant, je m’en tiens aux instructions de Sarune à travers les brumes de mes souvenirs, car la vie de mes amis en dépend. Contre toute attente, mon manège enchanté finit par me conduire à une voix que je reconnais et qui fait naître une chaleur inavouable dans ma matrice. Ethan. Je l’ai trouvé. Mauvais point, il est en délicatesse avec plusieurs autres personnes… fées.. ?

Légèrement indécise sur la conduite à tenir, je me tiens coite à écouter ce qui ressemble au début d’une échauffourée. Je m’approche finalement et distingue les quatre individus à l’allure de voyous qui menacent Ethan. Je sursaute à l’apparition d’une nymphe dans son plus simple appareil. Sarune. Je dois l’avouer, malgré la surprise de voir mon amie dans cette non-tenue, c’est surtout du soulagement que je ressens. Ma copine féerique ne semble pas s’en soucier et m’informe avec agacement du conflit des siens avec les dents sales.

… WTF ?!!!...

J’étouffe un rire à l’idée d’une dent sale pendue à un pin, un concombre dans le fondement (quelle idée !!!) avant de me reprendre pour lui rappeler la raison de ma venue ici. Elle ne m’en laisse pas le temps,  réclamant plutôt mon aide pour secourir Ethan. Elle me tend alors le bonbon d’Alice aux pays des merveilles et aussi un peu des horreurs. De vagues réminiscences de ce que j’y ai déjà vu me reviennent. Je connais Sarune, tant qu’elle n’aura pas régler son problème de dents sales, rien d’autre ne comptera. Plus vite ce sera réglé, et plus vite je pourrais capter son attention sur la raison de ma venue.

Je prends le bonbon dans sa paume et l’avale, accompagné d’un simple « Allons-y ! ».

Il ne me reste plus qu’à espérer que ce tour au pays des rêves féériques ne durera pas des jours, sans quoi ceux que j’ai abandonné dans la voiture pourraient y rester.
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Mer 11 Déc - 16:40
C'est un mélange d'arômes acidulés d'agrumes et sucrés de cannelle qui descendent dans ta gorge dans une explosion de saveurs totalement inattendue, te rappelant que dans le monde des fées aucune expérience n'est deux fois la même.  

Mais rien. Aucun changement. Tu fronces les sourcils, espérant une transformation qui ne vient pas. A moins que...

Ta vision se trouble un peu. D'abord subtilement. Une étrange sensation de joie, comme si tu venais de retrouver un objet longtemps perdu. Des larmes te montent aux yeux, qui commencent à entrapercevoir toute la Beauté de ce monde. Malgré ton caractère de muse inspirée et exaltée par l'indicible splendeur de l'Univers, tu t'aperçois tout à coup du regard si limité de tes perceptions humaines. Le chant de ce Rossignol t'inspire à la fois sa gaité, sa douceur, et c'est toute une aventure extraordinaire qui se déroule devant toi, le périple d'une quête, le drame d'une perte. Ton âme se sent subitement à l'étroit dans le carcan de ton existence, qui aussi remarquable et étonnante qu'elle soit n'est rien en comparaison de ce que tu vis ici. Rien ne peut décrire correctement cette fresque colorée, comme le tableau vivant d'une existence réellement emplie de merveille que l'oeil des mortels pas plus que celui des Mages ne peuvent pleinement appréhender.

Quelques secondes passent dans cette totale contemplation des mystères révélés. A moins que ce ne soit quelques minutes ? Difficile à dire, et ton Avatar ne fait rien pour calmer cet état, trop occupé à vouloir tout accomplir, tout voir, et s'épanouir dans cette vision enchanteresse.

Puis tu reviens à Sarune, qui te secoue comme un prunier en fleur :
- Non non, ne te laisse pas emporter, soeurette. Je sais que tout est merveilleux ici, mais concentres toi..., dit-elle alors que tu ne penses qu'une chose : elle est sacrément gonflée de te dire ça.

Mais tu suis ses conseils et concentres ta volonté sur tes objectifs actuels, te faisant revenir à la "réalité", ou ce qui s'en approche le plus dans ton état actuel.

Tournant la tête et ignorant ton environnement direct, tu distingues alors maintenant clairement l'apparence féérique de Sarune. Si belle, animale et pourtant fantasque, comme si son âme entière t'apparaissait dans ces oreilles, cette queue et cette fourrure de renarde, te faisant oublier sa nudité mortelle devant l'expression magique de son être.

Ses oreilles sont baissées, et son regard du même vert que les feuilles observent le petit groupe de Bonnets rouges aux prises avec Ethan. Ethan. Ton coeur manque un battement, et tu n'oses pas te retourner de peur d'être foudroyée. Te sentant un peu stupide, tu risques tout de même un coup d'oeil dans leur direction, distinguant maintenant l'apparence des protagonistes. Mais plus que ce groupe de bonnets rouges effrayants aux dents pointues, sales et jaunes et aux nez inexistants, c'est la douce lueur d'Ethan qui t'hypnotise totalement. Son oreille pointue qui dépasse donne à son image de Dandy en costume doré un air étrangement classieux malgré l'aspect décalé. Il est pour toi comme la lueur dorée et orangée d'un automne si beau que l'on n'ose pas l'approcher. Et ses adversaires actuels semblent pour le moment d'accord avec toi, même si tu sens que ça ne va pas durer.

Sarune se tourne vers toi, et te décoche un sourire désarmant :
- Bon retour chez toi, Soeurette...Tu te sens bien ?

Te laissant le temps d'une courte réponse, elle reprend en tournant les oreilles vers les bonnets rouges et Ethan, sa queue balançant impatiemment comme celle d'un chat enervée :
- Nom d'une crotte d'ours à la crème fouettée, ils me sortent par les oreilles ceux là...On fait quoi, on fait quoi, on fait quoi ?, demande-t-elle comme si elle parlait de la prochaine activité d'une fête foraine invisible.

Tu observes à nouveau la scène en espérant arriver à décrocher ton regard une seconde de cette égérie de la Beauté, et remarques que la situation n'a pas l'air de s'arranger. Mais des détails qui échappaient à ton regard mortel t'apparaissent maintenant clairement. La bande des "Sanguinaires" n'a pas qu'un surnom, ils ont aussi tout un arsenal féérique d'armes blanches. Epées dans le dos, haches et même des poignards incrustés de pierres noires pour le dernier. Et la lueur rougeâtre que tu distingues de leurs vêtements féériques (cuir clouté d'armures plutôt médiévales et pantalons assortis le tout dans les tons noirs et pourpres) te laisse à penser que ces vêtements "chimériques" (c'est le terme qu'utilise souvent Sarune pour les choses féériques) sont destinés à autre chose que l'apparat.

Ta renarde préférée qui t'observe depuis tout à l'heure te glisse alors à l'oreille :
- Tu pourrais refaire un truc comme la dernière fois, un de tes tours de ta magie ? Dit-elle en agitant les mains comme si tu étais une illusionniste de cabaret. Puis devant ton regard un peu héberluée, elle sort quelque chose de son sac qui brille d'une lueur bleuté...Qu'est-ce que c'est ? Tu hausses les sourcils de surprise. Ça ressemble à une sorte de...Cape, ou de courverture de feuilles multicolores. Mais alors qu'elle la jette sur ses épaules tu la vois disparaître, comme si la nature avait décidé de l'effacer du tableau. Tu entends alors sa voix t'annoncer en s'éloignant :
- Moi je me faufile...On va leur faire la peur de leur vie !

Et tu te retrouves là, seule, à regarder les bonnets rouges s'énerver et sortir leurs armes chimériques menaçantes. Ethan n'a pourtant pas bougé, les bras croisés et aussi fier et digne qu'un Demi-dieu faisant face à de simples mortels, alors que les lames sont au clair :
- Alors bas toi pour ta vie, Nobliaud...
- Je ne m'abaisserai pas à un combat aussi risible et des adversaires aussi pitoyables. Rentrez chez vous, ou vous comprendrez pourquoi l'on nous appelle les Gardiens.
- Arrêtes de t'la jouer, mangeur de salade couronné. T'es seul, et sans arme à c'qu'on dirait. Et Foi d'Moldar, tu vas goûter à nos lames, et on va savoir si ton sang y coule bleu...
- Très bien...Approchez, bande de maraudeurs de pacotilles ! Vous allez découvrir à vos dépends que je ne suis pas qu'un beau visage....
, finit-il avec un air espiègle qui le rend encore plus beau et charismatique qu'il ne l'est déjà alors qu'il reste planté là, faisant tourner vivement un pan de sa veste et reculant une jambe, tel un Achille invincible.

Tout ça risque de très mal tourner si tu n'interviens pas, et toujours pas de signe de ta Fée invisible...
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Mer 18 Déc - 11:02
Le bonbon pétille sur mes papilles avant de délivrer ses arômes à la fois frais et explosifs dans ma bouche. L’expérience est en même temps identique et diablement différente du souvenir que j’en avais. Lentement, mais sûrement, le monde qui m’environne prend une teinte plus marquée, plus palpitante, plus… les mots ne me viennent pas en réalité. Tant et si bien que je perds pendant une durée que je n’arrive pas à quantifier le sens des priorités, pris dans une contemplation béate de la splendeur de ce monde au-delà de mes capacités sensorielles. Chaque parcelle de mon âme voudrait rester ici, en cet instant, à savourer un monde bigarré, coloré où tout est exacerbé jusque dans les sentiments.

Je rechigne à sortir de ma rêverie lorsque Sarune me ramène à une conscience plus focalisée. Se concentrer. Un oxymore dans la bouche de ma copine Fée. Je secoue la tête pour essayer de sortir de ma transe.  Mes pensées reviennent à Priska, à la transe bien moins agréable dans laquelle je l’ai laissé. Il faut que j’en parle à Sarune, mais que ce soit du fait de son apparence ou bien de l’intense préoccupation qu’elle éprouve vis-à-vis du conflit entre les  « Dents sales » et Ethan, les mots restent figés dans ma gorge.

Ethan. J’ai de nouveau sept ans lorsque je le vois. Cette petite fille qui étouffait dans un carcan familial trop rigide et qui rêvait du prince charmant qui viendrait la sortir de cette vie morose et trop réglementée pour l’emmener vivre une vie faite d’aventures et de romance. C’est Ethan que j’imaginais alors comme le Prince charmant. Ridicule n’est-ce pas ? Je veux dire, malgré mon âge, j’ai connu beaucoup d’hommes. Certains pour le sexe, certains parce j’avais exagéré sur la dope ou l’alcool, ou d’autres car j’avais des sentiments réels. Mais rien de comparable à l’envie que provoque chez moi Ethan. L’envie de me réfugier dans ses bras, de me serrer contre lui, de caresser ses cheveux et de le sentir en moi, de l’entendre rire, de me perdre dans ses yeux…

Sarune enfile une cape et disparaît. Cette fille est immunisée aux forces du Paradoxe. Ou bien peut-être que dans ce monde, l’imaginaire a encore une puissance qui laisse la place à l’extraordinaire. Perdue dans les supputations métaphysiques, il me faut un effort pour me reconcentrer sur les échanges entre Moldar et Ethan. Je comprends mieux pourquoi Sarune est aussi distraite.

Je ne sais pas ce que mon amie compte faire, mais elle compte apparemment sur moi pour ralentir l’escalade du conflit qui semble imminent.

Un peu désemparée, sans vraiment avoir d’idées, j’agis à l’instinct comme trop souvent.

*Vas pour un remake de Tex Avery*

J’enlève mes vêtements pour ne garder que ma culotte que je modélise en une version string feuille-de-vigne [Matières 2] et enroule mon teeshirt sur ma tête pour en faire un bonnet rouge. Je frotte mon nez pour le faire disparaître, puis passe mes doigts sur mes dents pour les rendre pointues et jaunes [Vie 4]. Je sors ensuite de ma cachette pour poser une main sur le chêne qui me servait d’abri, adoptant une pause lascive lorsque je hèle les bonnets rouges :

- Salut les gars! Je viens d’arriver dans le coin et on m’a dit de m’adresser au patron badass du coin, Moldar. Je glisse un doigt ingénu entre mes lèvres en y mettant tout le sex-appeal dont je me sens capable dans cette tenue grossière. C’est lequel d’entre-vous ?

* Je sais pas ce que Sarune a en tête, mais elle a intérêt à le faire très vite…* me dis-je en me rendant compte que je n’ai absolument aucune idée de ce qui va se passer.
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Ven 17 Jan - 12:46
Une fois travestie avec les moyens du bord, tu t'avances et déclame ta tirade avec autant de naturel qu'une Dorothy Dandridge (sous stéroïdes) dans le remake  de Carmen.

Le silence tombe alors comme un levé de rideau dans ce théâtre boisé. Pas uniquement parmi les protagonistes qui se figent en plein combat comme si le temps en était resté bouché bée, mais c'est toute la scène autour de toi qui s'est tut. Plus un bruit autour de vous, même le Rossignol semble t'avoir laissé le premier rôle.

Le regard d'Ethan se porte sur toi,  et sans ton costume et la situation pour justifier de ta tenue tu rougirais déjà jusqu'aux orteils. Il t'observe une seconde, et te sourit. T'a-t-il reconnu ? Se souvient-il encore assez de toi pour voir au travers de ce déguisement ?

Moldar et sa bande t'observent aussi, suspendu à....Ta question, et visiblement à d'autres arguments que tu arbores le plus naturellement du monde. Toujours ses armes en main et encore dans une position d'attaque décalée par rapport à la situation, il finit par balbutier :
- Je...Euh....

Un sourire fin et sexy fend les lèvres d'Ethan. Il soulève un sourcil dans une attitude détendue, les mains dans les poches, sortant une cigarette de son manteau :
- Tu veux que je vous laisse une minute, ou....?

Le Bonnet rouge jette un regard encore plus noir que ses yeux au jeune Sidhe :
- Ta gueule, toi, j'discute, pouilleux...

Ethan sourit et enfiche sa cigarette entre ses lèvres avant de l'allumer en s'appuyant à l'arbre juste derrière lui :
- Non mais prends ton temps, je t'en prie...

Un des acolytes de Moldar ne peut s'empêcher de demander :
- Tu la connais ?

Moldar lui répond méchamment :
- Mais bien sûr que non, crétin...., puis il se retourne vers toi avec un sourire aussi charmant que son physique le lui permet :
- 'Coutes, chérie....T'es...Comment dire....T'es vraiment canon, et tout. Mais là, j'ai un compte à régler. Mais restes là, j'suis à toi tout d'suite...
- Oh, je ne te savais pas aussi optimiste, mon cher Moldar
, répond Ethan en relâchant la fumée de sa cigarette dans la brume matinale.
- J't'ai pas dit de la fermer toi ? C'est entre moi et la charmante demoiselle.
- Bien sûr, je voudrais pas te perturber pendant que tu essaies de faire la Cour à cette...Charmante Damoiselle. Quel est votre nom, d'ailleurs, je ne l'ai pas retenu ?
Il te laisse le temps d'une courte réponse en s'approchant sous les regards rageux de ses ennemis, pour finir par te faire un baise main qui te rappelle l'Amour romantique tel que tu le voyais dans tes rêves au Collège :
- Enchanté. Ethan, membre des Gardiens du Bois d'Iris. Excusez vos...Compatriotes, ils ne semblent avoir aucun sens des convenances...
Moldar fulmine et s'approche de vous pour pousser violemment Ethan, qui heureusement esquive mais recule d'un pas avec un autre sourire amusé.
Une fois en face de toi, tu t'aperçois à quel point il est grand et musclé, et à quel point sa tête est une horreur à regarder. Il tente de mimer l'attitude d'Ethan et te fait lui aussi un baise main, mais autant dire que le frisson que tu ressens est d'une toute autre nature :
- Ma Dame, dit-il d'un air Pataud, je suis Moldar le Sanguinaire. Le seul, l'unique. Maintenant chérie, si tu veux bien m'excusez, faut que j'tue ce Nobliaud d'mes deux, et après on discutera.

Il se retourne vers Ethan, entouré des trois comparses qui se remettent en position de combat.

Mais c'est à ce moment là que tu entends le murmure dans la brise qui s'engouffre à nouveau entre les arbres :
- Amaketa, Onoketa, Am, Am....Amaketa Onoketa, Am, Am...

Un chant sussuré dans le lointain. Un chant qui semble transporter tout un peuple. Et une musique de tambourins. L'image d'un tipi, d'un feu et d'indiens en train d'effectuer un pow wow apparaît devant tes yeux. Un masque tribal. Une menace, ou une malédiction. Quelque chose de terrible plane dans ce chant.

Moldar et ses lieutnants plissent les yeux, en position défensive, tournant des regards inquiets autour d'eux :
- Ca peut pas être eux, chef...
- Non. Ils ne viennent plus ici. Ils n'ont plus le droit, on les a chassé. Ils seraient fous de venir ici...


Le chant continue, lancinant, un cri de loup et de l'aigle dans les plaines. Pourtant quelque chose sonne étrangement à tes oreilles.

L'autre Lieutnant scrute les bois en reculant :
- Ouais, ben moi je reste pas là. Y a un truc ici, c'est sûr...Et j'suis sûr que c'est eux. Garrick s'est fait tuer par une de ses fées peaux rouges. On l'a r'trouvé la tête coupée qui dépassait du sable de Baker Beach, il avait plus ses yeux à c'qui paraît !...Il hésite, reculant encore, puis annonce en tournant les talons : Moi j'me casse, j'veux pas mourir ici !

Le deuxième Lieutnant regarde Moldar, puis recule aussi :
- Désolé, Chef, mais moi j'me frotte pas à ceux là. C'est...Trop bizarre..., annonce-t-il la voix un peu tremblante avant de s'enfuir lui aussi.

Ethan, toujours contre son arbre, regarde énigmatiquement le Chef du petit groupe de bonnets rouge en tirant sur sa cigarette :
- Je t'avais dit que nous étions les Gardiens de ce Bois. Et tu sais maintenant par qui nous sommes protégés.

Toujours aux aguets, une goutte de sueur se forme sur la tempe de Moldar, de plus en plus nerveux. Malgré son air de défi, il finit par se débiner en reculant, son étrange regard noir inquiet scrutant la légère brume dans le chant indien d'où vient de sortir le hurlement lancinant d'un loup à la pleine lune. Il tend sa lame vers Ethan :
- Tu perds rien pour attendre, Ethan ! C'est contre les Lois de l'Accord ! Et tout le monde va le savoir ! Vous...Vous êtes des monstres !

Laissant là ce qu'il reste de son courage, il s'enfuit à toute jambe vers la sortie du parc.

Ethan, la cigarette aux lèvres, lève alors la tête au-dessus de lui avec un sourire narquois :
- Ca, c'était vraiment sensas'...., dit-il alors que tu vois apparaître Sarune accroupie dans les branches qui se met à rire de ce rire qui t'emplit toujours de joie :
- J'ai été une princesse Nunnehi, n'oublies pas !
- Oh je ne risque pas, ma petite Sarune, je ne risque pas...
- C'était génial, soeurette ! T'as été géniale !


Ethan tourne la tête vers toi et son sourire s'élargit :
- Miss Sarune a raison, sans ton intervention, j'aurais dû combattre ces trois là, et par tous les Royaumes, je n'en avais aucune envie. Tu es mon Héros, Sisey Bones..., dit-il en s'approchant à nouveau, suivi de Sarune. Il plisse un peu ses magnifiques yeux, et ajoute : Mais par pitié, enlève ce masque de bonnet rouge, il me donne des frissons et gâche la fabuleuse beauté exotique qui se cache au-dessous...

- Eh, oh, ne t'emballes pas Roméo, on en a déjà discuté...Tu es loin d'être assez bien pour elle !
- Ca, ma chère pookah, c'est à elle de voir...
- C'est tout vu ! C'est Niet ! Nada ! Nichichi ! Tu es juste un beau parleur et un fieffé noceur !
- ...C'est non seulement faux, mais en plus venant d'une menteuse chronique c'est risible...
- Nianiania...N'empêche, tu arrêtes de lui faire la cour ouvertement comme ça ou je vais l'dire au Patriarche...

Ethan ignore royalement ce dernier commentaire et plante son regard doré dans le tiens avec un air plus sérieux :
- Qu'est-ce qui t'amènes, gente Damoiselle, Héroïne de la situation et Ambassadrice des Sages Mages, dans les Bois d'Iris par une si éclatante matinée de préparation de Samhain ? Bien que l'illumination de ces lieux par ta seule présence soit une justification suffisante..., finit-il avec un petit air malicieux en t'offrant avec prévenance son manteau pour te couvrir.

Pendant ce temps, tu peux voir Sarune derrière qui fait des mimiques ironiques et dégoûtées, tentant de mimer et discréditer les paroles d'Ethan en agitant même une main pour la faire "parler" comme un canard. Mais c'est peine perdue. Il faut dire qu'il a une telle prestance qu'il semble impossible de le mettre dans l'embarras. Même pour Sarune.
Masika
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Ven 24 Jan - 14:23
*Le ridicule ne tue pas…*

On oublie souvent que la tirade complète s’achève par un «… mais il met mal à l’aise. »

J’en valide la véracité puisque, si la situation ne me terrasse pas, elle est suffisante pour créer un de ces moments de gêne où vous préféreriez être au cimetière que là où vous vous trouvez. Ce n’est pas vraiment ma nudité qui rend cela gênant, j’ai toujours été à l’aise avec mon propre corps, mais plutôt l’incongruité de la scène et le regard d’Ethan. J’essaie de me rassénérer intérieurement devant ce qu’il faut reconnaître comme un grand succès à mettre au crédit de Sisey Bones : le gang des Bonnets rouges en reste suffisamment coi pour en oublier temporairement sa querelle avec Ethan. Lorsque ce dernier m’interpelle sur mon identité avec malice, j’en suis bonne pour me taper un fard des familles, mais parviens tout de même à garder mon rôle d’ingénue en répondant avec tout le sang-froid dont je suis capable: « Daphnée la Fée ».

*Sarune, tu vas me payer ça !!!*

Divin, Ethan exécute alors un baise-main qui me ferait presque oublier que j’en suis là pour faire gagner du temps à ma copine Pooka.  Il me faut un gros effort de volonté pour rester dans mon rôle et retirer ma main de celle du Sidhe, et lui lancer avec une gouaille que n’aurait pas renié l’actrice française Arletty :

- Hey le nobliaud, je suis pas venue pour que tu me fasses ton numéro de joli cœur ! Moi je suis venue pour Moldar le sanguinaire !

A l’approche de ce dernier, un frisson fait des vagues sur ma peau que cet imbécile doit prendre pour une forme d’excitation à son contact, alors qu’il ne s’agit que de dégoût. Je suppose que les brosses à dents n’ont pas encore mis en place leur plan marketing dans la tribu des Bonnets rouges.

* Mais qu’est-ce que tu fous Sarune ?!!!*

Une fois encore je dois user de tout mon self-control pour ne pas retirer ma main lorsque Moldar s’en empare dans une parodie grotesque du geste si langoureux d’Ethan quelques secondes plus tôt, et suis sauvée par une étrange incantation qui m’évite d’avoir à minauder pour ce grand imbécile.  Celle-ci transporte mon imaginaire et je m’attends d’un instant à l’autre à voir débarquer une horde d’Indiens dans les Bois d’Iris. Après tout, ça ne serait pas spécialement décalé avec le saugrenu de la scène que je vis. La bande à Moldar semble en tout cas moins disposée que moi à connaître la suite. L’inquiétude est palpable dans leurs rangs et c’est sans surprise que la débandade se déroule jusqu’à voir Moldar s’enfuir après une ultime et vaine bravade à l’intention d’Ethan. Je ressens une joie étrange forte devant ce spectacle, amplifié par l’apparition du visage malicieux de Sarune.

J’abonde à l’enthousiasme général et dis à mon tour en riant de bon coeur: « C’était extra Sarune, je commençais à être à court de ressources pour flatter Moldar! ».

Nouveau fard lorsqu’Ethan me rappelle le mauvais goût de mon déguisement que j’efface en relâchant mes efforts Magyques, avant de me rhabiller rapidement avec gêne. Mais il se souvient de moi. Ce constat est euphorisant, un peu comme quand le Quaterback du collège fait un salut à la vilaine intello du premier rang… Je me morigène intérieurement devant le ridicule de mes pensées avant de replonger benoîtement devant l’iconographie mentale d’un Ethan monté sur un destrier blanc qui viendrait m’emporter pour m’épouser lorsqu’il m’adresse ses derniers mots. Hey, arrêtez de me juger les filles, son regard ne s’est pas posé sur vous !

Néanmoins, Je ne sais pas si ce sont les grimaces (particulièrement créatives) de Sarune, ou bien l’inquiétude sur l’état de ma sœur de Magye qui me taraude, mais j’abandonne rapidement mon projet « Ils eurent beaucoup d’enfants et vécurent heureux jusqu’à la fin des temps » au moment de répondre à la raison de ma venue, mon débit de parole devient d’ailleurs légèrement frénétique :

- C’est Priska, on a affronté un Maraudeur… je bloque une seconde en me rendant compte que ça ne doit absolument rien dire aux deux fées… un Mage fou, et il l’a comme plongé dans une transe cauchemardesque. Il y a une Fée qui est des vôtres, Shoub, ou Shub, qui nous a aidé à fuir, mais elle aussi a perdu connaissance. Elles sont dans la voiture devant l’entrée du parc. Je sais pas quoi faire. Il faut m’aider. Y’a aussi le vieux bonhomme que connaît Shub qui est dans les vapes.

Je me rends bien compte que je dois avoir l’air d’une hystérique, mais comme tiré d’un rêve doux et sucré par le rappel des récents évènements, un sentiment d’urgence me serre les entrailles.
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